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Dépendance de la Belgique à l’égard des pays non-membres de l’UE en matière d’importations et d’exportations

10 janvier 2025

Auparavant, l’approvisionnement de biens en provenance du monde entier était considéré principalement sous l’angle de l’efficacité économique et de l’exploitation des avantages comparatifs des pays. Mais aujourd’hui cet approvisionnement est de plus en plus vu comme un problème potentiel de dépendance excessive et de vulnérabilité, en particulier pour les technologies considérées comme stratégiques. Les experts du Bureau fédéral du Plan ont développé une méthodologie spécifique afin d’identifier la dépendance de la Belgique à l’égard de pays non-membres de l’UE. Cette méthodologie tient compte des données d’importations mais également d’exportations de la Belgique tout en accordant une attention particulière aux biens dits stratégiques.

En travaillant avec des données sur 10 ans (2014-2023), plutôt que pour une seule année comme dans la plupart des études, l’étude pose le constat que lorsque la Belgique est fortement dépendante des pays non-membres de l’UE pour les importations ou les exportations d’un bien donné, cette dépendance n’est généralement que temporaire. Il n’y a qu’un nombre limité de biens pour lesquels la dépendance de la Belgique en termes d’importations et d’exportations est persistante.       

La Belgique dépend davantage des pays non-membres de l’UE pour ses importations que pour ses exportations. Au seuil le plus bas considéré pour déterminer la dépendance, la Belgique est fortement dépendante pour 14 à 17% de l’ensemble des plus de 9 000 biens qu’elle importe. Pour les biens stratégiques, ce pourcentage n’est que de 3 à 4%. Le plus grand nombre de biens pour lesquels la Belgique est fortement dépendante en termes d’importations provient de la Chine, suivie des États-Unis et du Royaume-Uni. Pour les importations de biens stratégiques, la Belgique est nettement plus dépendante des États-Unis que de la Chine. Toutefois, la dépendance à l’égard des États-Unis pour les biens stratégiques diminue tandis que celle à l’égard de la Chine augmente. En termes d’exportations, le Royaume-Uni et les États-Unis se partagent la première place comme pays de destination avec le plus grand nombre de biens pour lesquels la dépendance de la Belgique est persistante, suivis par la Chine. Pour les biens stratégiques, les États-Unis sont le principal importateur de la Belgique, suivis du Royaume-Uni et de la Chine.