L’Office belge de statistiques, Statbel, a publié ses statistiques concernant l’immatriculation des véhicules en Belgique, en 2024. La progression des voitures électriques et hybrides ne faiblit pas, continuant de grignoter des parts de marché au détriment des véhicules essence et diesel.
Avec une part de marché de 66 % en 2024, les voitures hybrides et électriques sont les voitures neuves les plus populaires en Belgique. Elles ne représentaient que 8 % des ventes en 2019. À noter que 70% des nouvelles voitures hybrides et électriques immatriculées en 2024 le sont par des entreprises et 30% seulement par des particuliers. Face aux voitures hybrides et électriques, la voiture essence continue de perdre du terrain avec une part de marché de 28 % en 2024. La part de marché des nouvelles voitures diesel a aussi fortement diminué pour descendre à 5 % en 2024 contre 31 % en 2019.
Si l’on prend en compte l’ensemble du parc automobile, la Belgique comptait 6.089.564 voitures particulières au 1er août 2024, contre 6.030.700 un an plus tôt (+ 1,0 %). Un chiffre qui augmente à nouveau continuellement depuis la contraction de 2020. Les voitures essence représentent 51,4 % du parc des voitures particulières, suivi par le diesel avec 31,8 %, l’hybride avec 11,7 %, l’électrique avec 4,2 % et le gaz avec 0,4 %.
Ces statistiques sont aussi l’occasion de revenir sur les publications de Fabienne Collard (CRISP) sur cette thématique. En 2022, la chercheuse a, entre autres, analysé les mutations du secteur automobile et le développement des filières hybrides et électriques dans un Courrier hebdomadaire. Après l’annonce de la fin de la commercialisation des voitures à moteur à combustion pour 2035 par l’Union européenne, les constructeurs ont été forcé d’adapter peu à peu leur stratégie et, désormais, ils contribuent à amplifier le mouvement ainsi amorcé par une offre élargie de modèles électriques et par des annonces très médiatisées sur leurs objectifs en termes d’électrification de leur gamme. Pour autant, le chemin vers l’électrique reste long et parsemé d’obstacles. De nombreux défis doivent en effet encore être rencontrés, tels qu’assurer la mise en place d’une infrastructure de recharge adaptée, anticiper les problèmes qui ne manqueront pas de survenir concernant les capacités de production dans leur ensemble et, surtout, convaincre de potentiels acheteurs toujours dubitatifs face aux prix d’achat et à l’autonomie de ces véhicules rechargeables.
Illustration : Photographie de Renato Rocca, libre d’utilisation.
